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Champ modèle Brentjong

Le Parc naturel Pfyn-Finges s'engage à améliorer et à préserver le paysage culturel et naturel traditionnel. Le champ modèle de Brentjong est un bel exemple. On y favorise et sauvegarde particulièrement les espèces rares de la flore arable. Les visites sont libres.

Adonis d’été (Adonis aestivalis) – La beauté grecque

Établie dans les champs de céréales, la « goutte de sang » sait se faire remarquer. Elle semble même vouloir rivaliser avec Aphrodite. Sa fleur, couronne rouge orangé plus foncée à la base, se pavane sur sa tige glabre à 50 cm du sol. Contrairement à l’adonis flamme, ses pétales sont beaucoup plus larges et paraissent donc plus fournis. Une vraie beauté.

Adonis flamme (Adonis flammea Jacq) - Quand la douleur devient beauté

Les fleurs sont rouge foncé et la tige est légèrement poilue à la base (au contraire de la tige d’Adonis d’été, glabre à la base). Les graines peuvent rester dans le sol pendant des années et germer au moment propice. Selon la mythologie grecque, Adonis fut mortellement blessé. Une goutte de son sang tomba par terre et Aphrodite versa une larme sur cette goutte de sang qui donna naissance à l’adonis flamme.

Androsace des champs (Androsace maxima L.) – Un solitaire discret

L’androsace des champs fleurit très tôt dans l’année. Ses fleurs sont blanches et discrètes. La plante aime se lover dans les creux en bordure des champs car la lumière ne pénètre pas suffisamment à l’intérieur des cultures. Au printemps, des inflorescences d’environ 10 cm poussent hors des rosettes formées en automne. Les graines ainsi développées tombent au sol et la plante meurt ensuite.

Anthémis des champs (Anthemis arvensis) – Risque de confusion

Mieux vaut rester à distance de la fausse camomille. Bien qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à la camomille vraie, elle n’a aucune propriété thérapeutique, aucune odeur typique de la camomille et peut même provoquer des allergies.

Bleuet (Centaurea cyanus) – L’ensorceleur

Cyan - une nuance de bleu originaire du Moyen-Orient. La partie centrale de la fleur, plus foncée, octroie à la plante un effet mystique, comme une boule magique où l’on pourrait lire son passé, son présent et son avenir. C’est pourquoi le bleuet joue un rôle important dans la mythologie et, aujourd’hui encore, dans de nombreuses coutumes.

Bugle jaune (Ajuga chamaepitys) – Une plante gourmande

Les fleurs du bugle jaune évoquent de grandes langues à l’affût de nouvelles saveurs sous les touffes hirsutes que forment les longues feuilles poilues et fines de la plante. Il ne serait pas un peu fou ce petit bugle ?

Bunium noix de terre (Bunium bulbocastanum) – La noix du Brésil locale

Sa saveur rappelle celle de la noix exotique du Brésil. Le tubercule rond se prête à merveille à la consommation. Si cette noix, enfouie dans la terre, fait bonne figure dans l’assiette, ses fleurs blanches embellissent les bouquets de fleurs. Un régal pour le palais et les yeux !

Buplèvre à feuilles rondes (Bupleurum rotundifolium) - Une rare élégance

Le buplèvre à feuilles rondes fleurit en été entre juin et juillet. Ses élégantes fleurs jaunes paradent à chaque occasion. Cette plante privilégie les places au soleil dans les prairies ouvertes et atteint 60 cm de hauteur. Malheureusement, le buplèvre à feuilles rondes, fortement menacé, est devenu très rare en Suisse. Les abeilles sauvages en particulier souffrent du déclin de cette importante plante fourragère.

Caucalis à fruits larges (Caucalis platycarpos) – Le passager clandestin

Ses fleurs blanches donnent à la plante un air innocent. Mais ses fruits sont munis de chaque côté de 4 rangs d’aiguillons crochus. Le caucalis à fruits larges établit domicile principalement dans les champs secs et les sols calcaires. Il peut atteindre 30 cm de hauteur. Les graines voyagent clandestinement en s’accrochant aux poils des animaux ou à nos chaussettes.

Etoile jaune velue (Gagea villosa) – Héraut du printemps

Ces magnifiques liliacées sont fortement menacées par les herbicides chimiques. Pourtant l’étoile jaune velue fait honneur à son nom. Dès le mois de mars, ses fleurs jaunes s’ouvrent et se dressent vers le soleil. Des étoiles plein les yeux !

Gesse sans feuilles (Lathyrus aphaca) – L’immangeable

Cette plante délicate n’est pratiquement constituée que de stipules et de vrilles. Les feuilles s’enroulent de manière protectrice autour de la tige nue. De temps en temps, une fleur dorée brille dans la verdure, se transformant en légumineuses plates aux graines toxiques.

Guimauve hispide (Althaea hirsuta) – La reine de la balle

Au premier coup d’œil, la guimauve hispide semble indomptée, sauvage et rugueuse. Ce n’est pas la plante qu’on aimerait avoir chez soi. Pourtant, dès qu’elle déploie ses fleurs d’un violet tendre, elle se montre dans toute sa douceur telle une balle soyeuse. Si seulement on pouvait filer de la laine avec ses fleurs…

Le seigle moderne - le contemporain stable

Aujourd’hui, tout le travail dans les champs se fait avec des machines et il y a plus d’engrais disponibles. Les variétés de céréales modernes doivent être adaptées à cette situation. Ils sont donc courts, stables et peu résistants. Pour augmenter le rendement, les tiges sont plus courtes, les épis plus longs et les grains plus gros. Par conséquent, moins de lumière pénètre dans la culture et la flore qui l’accompagne disparaît.

Marrube commune (Marrubium vulgare) – L’amère

La marrube commune a un effet expectorant, antibactérien et antispasmodique. On la boit donc en tisane ou l’utilise pour les teintures mères. Elle soulage notamment lors de problèmes d’estomac ou des bronches.

Neslie paniculée (Neslia paniculata) - Un vrai régal

Les fleurs jaunes s’étendent comme un parapluie protecteur sur les petites gousses en forme de noix et ses graines sont apparemment le plat favori des passereaux.

Nielle des blés (Agrostemma githago L.) – Une tête de plus

Les fleurs rose foncé reposent sur une très longue tige afin de se démarquer des céréales d’automne. Le rythme de croissance de la nielle des blés est similaire à celui des céréales d’automne. Dans les cultures de céréales de printemps la nielle des blés arrive trop tard à maturité et ne peut donc que difficilement se propager. Les graines sont légèrement toxiques et doivent être retirées de la moisson (purification des semences).

Nigelle des champs (Nigella arvensis L.) – Son cousin vaut de l’or

Les fleurs de la nigelle des champs sont formées de sépales contractés en onglets, de nectaires en cupules munis d’un bec et de nombreuses étamines. Par journées ensoleillées, les fleurs ont un parfum intense. Comme les graines ne sont pas matures avant septembre, les champs de chaume ne peuvent être labourés que tardivement. La plante est apparentée au cumin noir, épice d’Orient.

Passerine annuelle (Thymelaea passerina (L.) Coss. & Germ.)– La valeur d’être rare

Plante discrète avec de petites fleurs jaunâtres. La fleur se compose uniquement du calice. La plante n’apparaît que tard au printemps et a besoin d’emplacements maigres et ensoleillés. C’est pourquoi il prospère de préférence dans les vides accidentels provoqués en bordure des champs de céréales. La passerine annuelle est menacée d’extinction et au Brentjong on ne la trouve encore qu’en de rares endroits.

Pavot argémone (Papaver argemone L.) – Il trouve les solutions

Le pavot argémone a de plus petites fleurs que le coquelicot. La tige est souvent richement ramifiée avec plusieurs fleurs, il fleurit donc plus longtemps. Lorsque son espace est limité, la plante grandit peu et ne produit que quelques fleurs. Le pavot argémone s’adapte donc aux conditions des champs de céréales; la plante peut quand même fleurir, produire des graines et ainsi assurer sa reproduction.

Pied d’alouette des champs (Consolida regalis Gray) – Le bleu tardif

Les fleurs d’un bleu intense du pied d’alouette des champs caractérisent les champs de céréales moissonnés. Lors de la moisson, les plantes sont fauchées et de nouveaux rameaux se développent. Pour que le pied d’alouette des champs puisse se propager, il est nécessaire d’attendre quelques semaines après la récolte pour labourer les champs. La forme (éperon) du pétale le plus à l’arrière a donné son nom au pied d’alouette des champs.

Seigle valaisan – Le blé des indigènes

Le seigle valaisan est peu exigeant en matière de sol et de climat. Ici, dans le Leuker Sonnenbergen, les champs de seigle les plus élevés se trouvaient à 1600 m d’altitude. Les anciennes variétés de seigle du Valais atteignent jusqu’à 2 m de haut, sont peu stables, très rustiques, ont un système racinaire étendu et des grains jaunes. Beaucoup de lumière passe entre les tiges, ce qui est idéal pour la flore arable. Ils sont également plus vite matures que les variétés modernes.

Valérianelle dentée (Valerianella dentata) – Une autre doucette

La valérianelle dentée pousse principalement dans les vignobles et les champs. C’est une plante protégée dans les cantons de Vaud et de Genève. Sa population est cependant fortement réduite dans toute la Suisse, il est donc recommandé de ne pas la consommer !