Le vernissage de l’exposition «Le parc viticole Pfyn-Finges», au centre nature et paysage de Salquenen, a eu lieu le 19 juin. Elle retrace un périple fascinant allant des différentes méthodes de culture, des litiges (juridiques) à la création du Parc naturel Pfyn-Finges.
Corona et la viticulture
Les virus surviennent dans les milieux affaiblis. Il est donc essentiel pour l'homme de préserver la biodiversité partout - même dans le vignoble. Ce domaine a vu bien des changements au cours des dernières décennies. Après des siècles de labeur manuel, les viticulteurs ont salué les herbicides et pesticides. Cependant, leur utilisation et l’uniformisation du paysage ont entraîné le déclin de la biodiversité. Des pratiques plus récentes telles que la production intégrée, le verdissement des vignes ou l'agriculture biologique ont ralenti cette évolution. Une agriculture qui favorise la biodiversité contribue donc directement à la sécurité des hommes.
Une longue bataille parcellaire
Dans les années 1980, deux visions, en désaccord total, ont rivalisé à Salquenen: d’une part, les viticulteurs qui voulaient améliorer leurs conditions de travail et réunir les parcelles tout autour de la chapelle de «Notre-Dame des sept douleurs». Les défenseurs du paysage et de la nature, d’autre part, qui n’ont absolument pas compris pourquoi on voulait démanteler ces petites parcelles. Le différend a duré des années et c’est seulement en 1995 qu’une solution définitive a été apportée. Entre temps, il s’est joué, par moment, un véritable polar autour de cette réunion parcellaire, impliquant des travaux illégaux et des démonstrations.
Le fait qu'un accord ait finalement été conclu a également ouvert la voie à des idées telles que le développement d'un tourisme doux et axé sur la nature ou du Parc naturel. Tout compte fait, ces opposants qui ont dû essayer de trouver un accord durant ces longues années ont finalement appris à mieux se comprendre – une condition non négligeable qui a contribué à la création de l’actuel Parc naturel régional qui s’étend bien au-delà du site protégé du Bois de Finges.
Avant-gardiste
L'exposition rend également hommage aux différents pionniers qui ont marqué la viticulture et le paysage de Salquenen: c’est ainsi que André Mathier a végétalisé ses vignes il y a plus de 50 ans – ce qui lui a valu de fortes critiques pendant des années. Albert Constantin a, pour sa part, défendu énergiquement la réunion parcellaire (pour une amélioration des conditions de travail des viticulteurs) comme Raimund Rodewald s’est, de son côté, engagé activement pour la protection du paysage. Jean-Michel Cina, à ce moment-là président de la commune, a quant à lui, proposé une solution satisfaisante pour toutes les parties.
Deux institutions, trois parties
Complémentaire à celle du Parc naturel Pfyn-Finges à Salquenen, l’exposition «Entre les lignes de la culture» est visible au musée du vin à Sierre. De plus, divers événements se dérouleront dans l’année et un livre regroupant les contributions de 17 scientifiques, qui présentent le thème "Vignes et Nature" sous des angles très différents paraîtra le 30 octobre.
Si vous visitez l’exposition à Salquenen, ne manquez pas le sensorium du vin juste à côté, ni une promenade sur le sentier du lézard vert. Donc, un programme pour toute la famille.